Introduction
Benoit Touron, après plus de 20 années d’expérience, a décidé de reprendre le chemin de l’école pour parfaire ses compétences en architecture des systèmes d’informations. À travers cet article, il nous raconte son parcours et son expérience en tant que salarié et “étudiant”. Une belle aventure qui demande motivation et sérieux !
Peux-tu te présenter et expliquer ton parcours ?
J’ai obtenu un DEA à l’université de Bordeaux en 1996, et j’ai intégré la société Bull en tant que développeur puis responsable de produit. En 2015, j’ai intégré le groupe Atos, suite au rachat de Bull.
Au sein d’Atos, j’ai évolué vers des postes de chef de projet, lead tech et architecte. Comme toutes les entreprises du numérique, Atos bénéficie d’aides de la part du Syntec pour former ses salariés tout au long de leur carrière.
Dans ce cadre, j’ai eu l’opportunité en 2018/2019 de suivre un cursus de formation à Centrale Supelec, pour asseoir mes compétences en architecture des systèmes d’informations.
Les frais de formation étaient pris en charge par le Syntec, et Atos a su adapter mes missions, me permettant ainsi de concilier ma vie professionnelle et ma vie “d’étudiant” pendant cette année de formation.
Aujourd’hui, je suis chez SFEIR, en tant que Cloud Architect. L’aventure continue avec un nouveau défi : le cursus Google Trainer, mais c’est une autre histoire !
Quel a été ta motivation pour faire cette formation ?
J’ai voulu faire cette formation car je souhaitais approfondir mes connaissances en architecture et acquérir les “soft skills” nécessaires à un architecte accompli :
- négocier,
- convaincre,
- expliquer,
- écouter.
En plus, cette formation est doublement diplômante : elle prépare à l’obtention d’un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle), délivré par un jury de professionnels, sous l’égide du Syntec, et à un Master spécialisé, délivré par un jury de l’école Centrale-Supelec.
Cette double qualification m’a paru être un atout pour la suite de mon parcours professionnel.
Quel était le format de cette formation ?
La formation s’est déroulée sur 14 semaines, réparties sur 1 an.
Les sessions étaient découpées en modules théoriques ou pratiques.
Dans ce cas, nous disposions d’un poste connecté au réseau de l’école et donnant accès aux ressources nécessaires, comme un cluster de calcul pour le module « Calcul hautes performances », ou un compte AWS pour le module Kubernetes/Cloud.
Quels ont été les highlights de cette formation ?
Ce qui m’a plu pendant cette formation été que chaque module devait être validé par un examen de type QCM.Nous avons également dû réaliser des études de cas en petits groupes, de 2 à 4, et j’ai beaucoup aimé avec cette notion de travail d’équipe.
La réalisation d’une étude d’architecture, sous la forme d’un mémoire individuel, était très intéressante.
Nous l’avons présenté aux deux jurys en fin de la formation (une soutenance pour l’obtention du CQP, et une seconde soutenance pour l’obtention du Master Spécialisé).
Ces évaluations et études pratiques réparties tout au long de l’année donnent une vraie valeur à cette formation et ont été un excellent entraînement pour la suite de mon parcours professionnel.
Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées ?
Cette formation demande beaucoup d’investissement personnel : la préparation des QCM, la rédaction des études de cas, le travail en groupe, la rédaction du mémoire et la préparation de la soutenance.
Tout cela bien sûr en même temps que les missions courantes pour Atos !
J’ai dû adapter mon emploi du temps et bien m’organiser pour trouver mon équilibre.
Qu’est ce que cela t’as apporté sur le long terme ?
L’obtention du Master et du CQP m’ont permis d’optimiser mon employabilité, et donc de trouver mon poste chez SFEIR ! Au cours de différents entretiens que j’ai passés, j’ai constaté que ces diplômes étaient un réel différenciant.
Que conseillerais-tu aux personnes qui souhaitent reprendre ou commencer une formation ?
Même si cela représente un investissement personnel important, cette formation a été très enrichissante. Cela nécessite de l’organisation, et il ne faut pas sous-estimer l’effort à fournir dès le début (notamment pour la préparation du mémoire).
Il est important de travailler de manière régulière, même entre les semaines de formation. Cela doit être en accord avec son directeur de projet, et il est nécessaire de trouver l’équilibre entre cette formation et ses missions courantes.